Fritillaire impérial dans un vase en cuivre : peinture de Van Gogh

Publié le : 02 octobre 202011 mins de lecture

Vincent Willem van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, aux Pays-Bas, et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, en France, est un peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l’impressionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l’expressionnisme. Van Gogh grandit au sein d’une famille de l’ancienne bourgeoisie. Il tente d’abord de faire carrière comme marchand d’art chez Goupil & Cie. Cependant, refusant de voir l’art comme une marchandise, il est licencié. Il aspire alors à devenir pasteur, mais il échoue aux examens de théologie. À l’approche de 1880, il se tourne vers la peinture. Pendant ces années, il quitte les Pays-Bas pour la Belgique, puis s’établit en France. Vincent explore la peinture et le dessin à la fois en autodidacte et en suivant des cours. Passionné, il ne cesse d’enrichir sa culture picturale : il analyse le travail des peintres de l’époque, il visite les musées et les galeries d’art, il échange des idées avec ses amis peintres, il étudie les estampes japonaises, les gravures anglaises, etc. Sa peinture reflète ses recherches et l’étendue de ses connaissances artistiques. Toutefois, sa vie est parsemée de crises qui révèlent son instabilité mentale. L’une d’elles provoque son suicide, à l’âge de 37 ans. 

La Fritillaria ou la Fritillaire impérial 

Van Gogh a peint la Fritillaria, couronne impériale dans un vase en cuivre, au printemps 1887. L’année est dérivée de la date figurant sur le tableau, tandis que la saison peut être devinée du fait que les fleurs peintes sont des fritillaires, des plantes qui ne fleurissent qu’au printemps. C’est le fritillaire impérial, une fleur commune en France et en Hollande, surtout au XIXe siècle. Cette fleur à gros bulbes corpulents était cultivée dans les fleurs et les plates-bandes et pouvait être admirée très souvent dans les jardins des villas et des palais de ville. Le tableau est actuellement exposé au musée d’Orsay. Il mesure 73,5 cm x 60,5 cm et a été réalisé selon la technique de l’huile sur toile. Le style utilisé par Vincent van Gogh s’inspire des théories de la peinture néo-impressionniste. 

Rencontre fructueuse 

C’est Paul Signac qui a initié Vincent à ce style de peinture, qu’ils ont partagé tout au long de la période où ils étaient amis, et dont Signac était l’un des plus importants représentants. Les deux peintres se sont rencontrés à Paris, où Van Gogh a vécu pendant une courte période de son existence mouvementée. Mais le célèbre peintre néerlandais est allé au-delà de ce style de peinture et d’autres qu’il a abordés au cours de sa vie. Tous les styles de peinture qui l’ont inspiré se sont transformés en peintures uniques, où l’inspiration et la technique se sont transformées en une folie de couleurs écrasante. Il est difficile, voire impossible, de décrire ce génie, mais si vous regardez certaines peintures, comme le ciel étoilé de 1889, auquel il s’est consacré pendant toute une nuit, vous pouvez deviner, juste pour une fraction de seconde, que ce ciel s’est brisé dans l’âme de Van Gogh, pour ensuite jaillir sur la toile avec une force perturbatrice et unique. Mais même dans ce cas, le néo-impressionnisme n’est qu’un stimulant pour la composition de l’œuvre. La composition est dominée par les couleurs primaires bleu et orange et c’est l’utilisation de ces couleurs qui renverse chaque caractéristique du tableau. En fait, la composition est une nature morte mais sa réalisation ne suit aucun style antérieur, comme celui utilisé par des peintres comme Seurat et Signac, mais développe ses propres connotations, où les règles néo-impressionnistes sont utilisées par le peintre pour élaborer le fond tandis que les fleurs sont réalisées avec un coup de pinceau qui met en valeur les tons et les contrastes chromatiques des pétales. Ces fleurs sont peut-être un cadeau à Agostina Segatori, une fille courtisée par Van Gogh à l’époque et qui tenait le café Tambourin, où le peintre passait du temps seul ou en compagnie de quelques amis. 

Paul Signac 

Paul Signac1, né à Paris le 11 novembre 1863, où il meurt le 15 août 1935, est un artiste peintre paysagiste français, proche du mouvement libertaire, qui donna naissance au pointillisme, avec le peintre Seurat. Il a aussi mis au point la technique du divisionnisme. Cofondateur avec Seurat de la Société des artistes indépendants dont il fut président, il est ami avec Victor Dupont, peintre fauve et vice-président du Salon. Paul Signac naît à Paris en 1863 dans une famille prospère de marchands selliers installés à Asnières. En 1879, âgé de 16 ans, il visite la quatrième exposition impressionniste où il remarque Caillebotte, Mary Cassatt, Degas, Monet et Pissarro ; il commence même à peindre, mais Gauguin le met à la porte de l’exposition avec ces mots : « On ne copie pas ici, monsieur. » En mars 1880, il perd son père. Esprit anticonformiste, Signac est adoré de sa mère qui veut faire de lui un architecte ; mais lui décide de quitter le lycée à la rentrée d’octobre 1880 pour se consacrer à une vie de peintre. Elle respecte ses choix. Il visite la cinquième exposition impressionniste, et admire Édouard Manet au Salon. La même année, il peint à Montmartre et loue un atelier. En 1882, il rencontre Berthe Roblès, une cousine éloignée de Pissarro. Il l’épousera dix ans plus tard. Il commence à peindre en 1882 à Montmartre, où il rencontre le père Tanguy, dans l’atelier de la rue Constance et se perfectionne seul sous l’influence des impressionnistes. Il se lie d’amitié avec les écrivains symbolistes, demande des conseils à Monet qui accepte de le rencontrer et dont il restera l’ami jusqu’à la mort du maître. Le jeune Signac participe au premier Salon des Indépendants en 1884 avec deux toiles : Le Soleil au pont d’Austerlitz et L’Hirondelle au Pont-Royal ; il participe aussi à la fondation de la Société des artistes indépendants. Il rencontre Georges Seurat qui expose Une baignade en 1884 à Asnières. Une constante de sa vie est le besoin d’évasion. Les néo-impressionnistes influencent la génération suivante : Signac inspire notamment Henri Matisse et André Derain, jouant ainsi un rôle décisif dans l’évolution du fauvisme. Au Salon des Indépendants de 1905, Henri Matisse expose la peinture proto-Fauve Luxe, Calme et Volupté. La composition aux couleurs vives a été peinte en 1904 après un été passé à travailler à Saint-Tropez sur la Côte d’Azur aux côtés des peintres néo-impressionnistes Henri-Edmond Cross et Paul Signac. La peinture est l’œuvre la plus importante de sa période néo-impressionniste de Matisse dans laquelle il a utilisé la technique divisionniste préconisée par Signac, que Matisse avait adoptée en 1898 après avoir lu l’essai de ce dernier, D’Eugène Delacroix au Néo-Impressionnisme. En tant que président de la Société des Artistes Indépendants, de 1908 jusqu’à sa mort, Signac encourage les jeunes artistes en exposant les œuvres controversées des Fauves et des Cubistes. Signac fut le premier mécène à acheter un tableau de Matisse, ainsi c’est lui qui achète Luxe, Calme et Volupté. 

Van Gogh 

Vincent Willem van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, aux Pays-Bas, et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, en France, est un peintre et dessinateur néerlandais. Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l’impressionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l’expressionnisme. Van Gogh grandit au sein d’une famille de l’ancienne bourgeoisie. Il tente d’abord de faire carrière comme marchand d’art chez Goupil & Cie. Cependant, refusant de voir l’art comme une marchandise, il est licencié. Il aspire alors à devenir pasteur, mais il échoue aux examens de théologie. À l’approche de 1880, il se tourne vers la peinture. Pendant ces années, il quitte les Pays-Bas pour la Belgique, puis s’établit en France. Vincent explore la peinture et le dessin à la fois en autodidacte et en suivant des cours. Passionné, il ne cesse d’enrichir sa culture picturale : il analyse le travail des peintres de l’époque, il visite les musées et les galeries d’art, il échange des idées avec ses amis peintres, il étudie les estampes japonaises, les gravures anglaises, etc. Sa peinture reflète ses recherches et l’étendue de ses connaissances artistiques. Toutefois, sa vie est parsemée de crises qui révèlent son instabilité mentale. L’une d’elles provoque son suicide, à l’âge de 37 ans. L’abondante correspondance de Van Gogh permet de mieux le comprendre. Elle est constituée de plus de 800 lettres écrites à sa famille et à ses amis, dont 652 envoyées à son frère « Theo », avec qui il entretient une relation soutenue aussi bien sur le plan personnel que professionnel. L’œuvre de Van Gogh est composée de plus de 2 000 toiles et dessins datant principalement des années 1880. Elle fait écho au milieu artistique européen de la fin du xixe siècle. Il est influencé par ses amis peintres, notamment Anthon van Rappard, Émile Bernard et Paul Gauguin. Il échange aussi des points de vue avec son frère Theo, un marchand d’art connu. Il admire Jean-François Millet, Rembrandt, Frans Hals, Anton Mauve et Eugène Delacroix, tout en s’inspirant d’Hiroshige, Claude Monet, Adolphe Monticelli, Paul Cézanne, Edgar Degas et Paul Signac. Peu connu dans les années 1890, Van Gogh n’a été remarqué que par un petit nombre d’auteurs et de peintres en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Cependant, dans les années 1930, ses œuvres attirent 120 000 personnes à une exposition du Museum of Modern Art, à New York. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands artistes de tous les temps. 

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