Gustav Klimt : son histoire et ses chefs d’oeuvre

Publié le : 02 octobre 202021 mins de lecture

Peintre symboliste, figure majeure de l’Art Nouveau, l’Autrichien Gustav Klimt fait aujourd’hui partie des peintres les plus chers au monde. Son œuvre lui a valu au cours de sa vie un succès majeur, qui perdure encore après sa mort en 1918. Le portrait d’Emilie Flöge, réalisé en 1902, est une huile sur toile de 181 x 84 centimètres, aujourd’hui conservée au Musée historique de la ville de Vienne. Il représente un tournant dans l’œuvre de Gustav Klimt : ce portrait est le premier à présenter un sujet bijoutier avec un regard séduisant et clignotant qui fixe le spectateur. Retrouvez son histoire et ses oeuvres. 

Biographie courte de Gustav Klimt 

Peintre symboliste, Gustav Klimt est une figure du mouvement sécessionniste qui propage l’Art nouveau dans tout le pays au début du XXe siècle. Il est l’auteur de plus de deux cents tableaux et dessins, dont de nombreux portraits de femmes. Il naît le 14 juillet 1862 à Baumgarten en Autriche, et développe très tôt un goût pour l’art. En 1876, il intègre l’École des arts décoratifs de Vienne. Il y étudie jusqu’en 1883 et suit une formation de peintre architectural. Gustav Klimt crée ensuite son propre atelier avec son frère et un ami, et réalise de nombreuses fresques d’édifices publics. En 1888, il reçoit la Croix d’or du mérite artistique par l’empereur François-Joseph.

Dès 1890, alors qu’il connaît déjà un grand succès, le peintre cherche à s’affranchir de l’académisme viennois. Avec des amis, Gustav Klimt fonde en 1897 le groupe sécessionniste, dont l’ambition est de transformer l’art et de rompre avec le conservatisme. De nombreuses expositions sont organisées. En 1894, l’université de Vienne lui commande trois toiles. Le peintre les présente en 1900 et 1901. La Philosophie, La Médecine et La Jurisprudence sont jugées scandaleuses, voire pornographiques. En 1902, il achève sa Frise Beethoven. Jusqu’en 1910, il peint énormément et produit des œuvres majeures, dont le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer (1907) et Le Baiser (1908). C’est la « période dorée », ainsi nommée en référence aux nombreuses feuilles d’or que le peintre utilise. Vers la fin de sa vie, il renoue avec le succès. Il participe en 1910 à la Biennale de Venise et son tableau La Vie et la Mort reçoit le premier prix à Rome lors de l’Exposition internationale en 1911. Gustav Klimt meurt le 6 février 1918 à Vienne à l’âge de 56 ans. Les circonstances de sa mort sont assez floues, mais la maladie semble l’avoir emporté rapidement.

Fils d’un graveur. En 1876, il entra dans la classe de peinture du professeur Julius Viktor Berger à l’École d’Arts et Métiers. Sa formation se termina en 1883 et fonda la même année la « Künstlercompagnie » (compagnie des artistes) qui comprit, en dehors de lui, son frère Ernst Klimt et Franz Matsch. En 1886, au Burgtheater, le style de Gustav Klimt commence à se différencier de celui de son frère et de Matsch, et à s’éloigner de l’académisme. En 1888, il reçut la médaille d’or de l’ordre du mérite et entama un voyage qui le mena à Cracovie, Trieste, Venise et Munich. Quelques années après la mort de son père et de son frère en 1892, Gustav Klimt fonda en 1897 avec Joseph Maria Olbrich et Josef Hoffmann la « Wiener Secession » (Sécession de Vienne), dont il fut le chef de file et présenta sa première exposition une année plus tard. La clique de Klimt se retira pourtant de la Wiener Secession en 1905. Une année, plus tard, Klimt créa la fédération autrichienne des artistes, dont il devint le président. Il entreprit alors des voyages à Bruxelles, Londres et Florence. En 1907, il présenta ses premiers dessins érotiques. Klimt mourut le 6 février 1918 à Vienne. 

Les œuvres de Gustav Klimt

Gustav Klimt fait ses débuts en art dans la décoration. En sortant de l’École des arts et métiers de Vienne, il se voit confier la décoration de murs et plafonds de villas, mais aussi de théâtres et d’édifices publics. Il peint ses premiers paysages (la forêt de bouleaux, 1903), (Rosiers sous les arbres, 1905) qui témoignent d’une abstraction grandissante. Parallèlement, il fréquente les artisans symbolistes viennois et commence à trouver son goût. Entre 1902 et 1903, il réalise une de ses compositions majeures intitulée Frise Beethoven, et devient le visage de l’Art nouveau autrichien. Mais le thème de prédilection est sans conteste la féminité. Klimt compose de nombreux portraits de femmes de la haute société viennoise : portrait de Sonja Knips (1898), Portrait de Serena Lederer (1899) ou encore le très célèbre Portrait d’Adele Bloch-Bauer (1907). En 1905, le peintre réalise Les Trois Âges de la femme, une œuvre allégorique symbolisant les trois périodes de l’existence d’une femme : l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. Très éloignées de la représentation habituelle qui est faite des femmes à cette époque, ses œuvres sont empreintes d’une grande sensualité comme en témoigne sa représentation du personnage mythologique Danaé entre 1907 et 1908, ou encore celle de la figure biblique de Judith dans son tableau Judith I peint en 1901. C’est d’ailleurs pour cette raison que la plupart de ses œuvres sont jugées provocantes par ses contemporains.

Musique : œuvre de Klimt

Musique est une œuvre réalisée par Gustav Klimt en 1895. Au tournant du XIXe siècle, la ville de Vienne rayonne, partageant le titre avec Paris le titre de capitale culturelle d’Europe. La jeunesse intellectuelle et artistique viennoise s’érige alors contre l’académisme perçu comme rigide et s’emploie à gommer la frontière entre les Beaux-Arts et les arts décoratifs et prône un art total. On aperçoit déjà dans cette œuvre, réalisée avant le grand tournant de la Sécession de 1897, un frisson nouveau de symbolisme énigmatique.
Le peintre représente une allégorie de la musique, incarnée par une jeune fille qui semble être absorbée par les sons que produit sa cithare, une sorte de lyre perfectionnée. Tout comme son instrument, l’iconographie de la toile est basée sur les modèles de la peinture sur vase antique. Parmi les symboles mystérieux, des symboles d’Apollon et de Dionysos. Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant aux styles symbolisme et art nouveau.

L’Arbre de vie de Gustav Klimt

En 1904, alors que Gustav Klimt se trouve dans une période d’intense créativité, un riche banquier belge du nom d’Adolphe Stoclet lui commande la réalisation de mosaïques murales, destinées à décorer la salle à manger d’un luxueux palais qu’il construit à Bruxelles. Afin de réaliser son œuvre, Klimt reprend le principe du cycle de la vie de la frise Beethoven, mais de manière plus symbolique. Il décompose ainsi son œuvre en trois temps : « L’Attente », « l’Arbre de Vie » et « L’Accomplissement ». La femme isolée sur la gauche incarnerait la solitude tandis que le couple enlacé sur la droite illustrerait l’amour trouvé. « L’Arbre de Vie » constitue lui la partie centrale de la fresque, situé dans le paradis terrestre. Symbole intemporel sacré, l’arbre représenterait l’équilibre, le cycle de la vie, et la sagesse. Ses branches en forme de spirales illustreraient quant à elles le cycle éternel de la vie. Parfaitement représentative de l’Art nouveau, cette œuvre de Gustav Klimt est devenue l’une des représentations la plus connues de l’arbre de vie

Le Baiser de Gustav Klimt

L’oeuvre mondialement célèbre du peintre autrichien aurait été inspirée par sa relation avec Emilie Flöge. En 1891, Gustav Klimt, fait en effet la rencontre de cette jeune femme de douze ans sa cadette. Stupéfié par son charme et son élégance, il en tombe éperdument amoureux. Devenue la muse de l’artiste, Emilie lui inspire ses plus grands chefs-d’œuvre parmi lesquels Mademoiselle Emilie Flöge en 1902, mais surtout Le Baiser réalisé en 1907-1908. Ce tableau, représentant un couple enlacé, est devenu le symbole de l’harmonie amoureuse. L’homme déposant un baiser sur la joue de la femme représenterait en réalité, Gustav Klimt et sa compagne Emilie Flöge, dont il était follement épris. L’oeuvre se singularise par son décor aux motifs abstraits caractéristiques du symbolisme, mais surtout par sa couleur or. Peint durant la « période dorée », celle-ci est, en effet, composée de couches de feuilles d’or. De par sa grande modernité, Le Baiser de Klimt est devenue l’oeuvre la plus célèbre de l’art nouveau viennois, mais également du travail de l’artisan.
L’histoire d’amour entre Gustav Klimt et Emilie Flöge

Gustav Klimt connaît Emilie Flöge par le mariage de son frère Ernst et d’une de ses sœurs, Hélène. Entre Klimt et Emilie, c’est l’amour immédiat, leur relation est destinée à durer toute sa vie, sans jamais se réaliser dans un mariage. Klimt a un sentiment pur pour Emilie Louise Flöge, son seul et unique amour, mais il décide de rester célibataire sans attaches. Un choix que lui-même justifie dans certains de ses poèmes. Il vit donc avec sa mère jusqu’à sa mort. Emilie préférait également ne pas se marier, mais elle aimait le peintre en secret, gardant le chevalet de Gustav, son immense armoire et sa collection de robes longues décorées dans la soi-disant « chambre de Klimt ». Et plus encore : ses chemises et des centaines de dessins. En 1891, lorsque le frère de Klimt meurt, un an seulement après son mariage avec Hélène, il devient donc une sorte de protecteur pour les deux sœurs. Sa muse a presque dix-huit ans et est beaucoup plus jeune que le peintre viennois. De simple couturière, Emilie Flöge est devenue une femme d’affaires prospère : entrepreneure, designer visionnaire. Elle sait anticiper l’époque, en ouvrant un salon de haute couture en plein cœur de la capitale autrichienne, produisant une ligne de vêtements confortables mais artistiques que même le mouvement féministe apprécie. On ne sait pas avec certitude s’il y avait une véritable relation entre Klimt et Emilie, mais l’échange de lettres révèle une relation très intime. 

Gustav Klimt et la peinture

Gustav Klimt est très certainement l’un des peintres majeurs du symbolisme : il se distingue au sein de l’Art Nouveau, alors en vogue à Vienne, en 1900. Il débute sa carrière en peinture, en 1879, comme décorateur dans l’équipe de Hans Makart, avant de prendre son indépendance et de créer sa propre fabrique, dès 1883. Les commandes affluent et le goût de Klimt se précise davantage après avoir fondé, et rejoint, le groupe des sécessionnistes. Il connut des critiques pour son oeuvre, traitant de thèmes encore tabous comme la sexualité ou la mort. Son tableau Pallas Athéna, peint en 1898, lui concède une place parmi les artistes de ce siècle : il se détourne de la représentation traditionnelle de la déesse en lui donnant les traits d’une femme fatale, d’une gorgone tirant la langue. Cependant, c’est son cycle d’or, dès le début du XXe siècle, qui fera toute sa renommée. Le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer et Danaé font parti des plus illustres oeuvres de sa série ; le Baiser, peint en 1906, est l’une des dernières toiles de ce cycle, et restera dans le collectif, son œuvre majeure. Malgré sa période dorée, Gustav Klimt se détourne de l’or dans ses peintures et les épure, inspiré par Van Gogh ou encore Henri Matisse, découvrant le fauvisme et annonçant le pointillisme. Ses toiles sont reconnaissable par l’empreint d’onirisme et de sensualité. Gustav Klimt meurt à Vienne d’une congestion cérébrale, le 11 janvier ou le 16 février 1918, selon les sources.

En tant que représentant le plus connu du goût de peinture d’Art Nouveau, Gustav Klimt a créé une œuvre qui se nourrit de l’intensité entre les personnages et les ornements décoratifs, entrant souvent dans un lien quasiment indéfectible. Dans sa surface d’art bidimensionnelle, une impression de vitalité et de dynamisme émane de ce type de tracés de lignes. Dans sa  » période dorée « , durant laquelle un de ses tableaux les plus célèbres voit le jour,  » Le Baiser  » (1907-1908), Klimt applique des feuilles d’or sur ses peintures. Dans son œuvre tardive, Gustav Klimt traite artistiquement de questions existentielles comme la vie et la mort, la joie et la peur, la santé et la naissance. Un érotisme décadent et morbide est caractéristique des personnages féminins de Klimt dans chacune de ses réalisations. En 1897, Gustav Klimt fonde avec d’autres artisans la Sécession viennoise, dont il fut le premier président. La  » Sécession viennoise  » s’envisageait comme une révolte contre le style traditionnel de l’art académique et est également considérée aujourd’hui comme une variante viennoise de l’Art Nouveau. Gustav Klimt a influencé des artisans comme Egon Schiele, Oskar Kokoschka et plus tard Friedrich Hundertwasser, ainsi que l’école viennoise du  » réalisme fantastique « . Toutes les décorations murales sont disponibles dans notre boutique en ligne sous forme d’affiche, d’impression sur toile, sur aluminium dibond ou sur verre acrylique de la plus haute qualité. 

Gustav Klimt et les tableaux

On recense de lui 230 tableaux. La profusion des détails, la richesse des décors et de la coloration en sont caractéristiques, ainsi que la précision des portraits. Un des thèmes récurrents de son travail est la femme dominatrice personnifiée par la femme fatale. Klimt est connu pour son utilisation de l’or dans les peintures, qu’il découvre après avoir vu des mosaïques byzantines de Ravenne, mais ses inspirations sont éclectiques. Les historiens de l’art les répertorient dans des époques aussi diverses que celles de la Grèce classique, minoenne et égyptienne. Il est aussi inspiré par les ciselures d’Albrecht Dürer, les peintures européennes de la fin du Moyen-Age et de l’école Japonaise de Rimpa. Il a également peint quelques paysages, avec une absence totale de personnages, ce qui leur confère une ambiance de particulière sérénité. Son œuvre faite d’oppositions entre la figuration et l’abstraction, entre allégories et paysages, entre, stylisation et naturalisme, entre hédonisme et scepticisme, entre impressionnisme et symbolisme, lui confère une place très particulière dans l’histoire de l’art. Il semble avoir été le génial et prémonitoire précurseur de la crise générale des principes, des valeurs, des idées et du langage artistiques qui fût caractéristique du XXème siècle. Les tableaux en verre haute résolution sont des tableaux muraux un peu différents en verre véritable. Les impressions ultra-nettes sont de plus en plus appréciées des amateurs de déco. Les tableaux en verre attirent parfaitement le regard dans le séjour, la chambre ou le bureau et conviennent en tant que déco pour la cuisine et la salle de bain grâce à leur résistance à l’humidité.

L’artiste mondial à Attersee

Attersee se présente à l’instar de Giverny pour Claude Monet, de la Provence pour Paul Cézanne et de Krumau pour Egon Schiele comme la source d’inspiration unique de Gustav Klimt (1862-1918). Le peintre célèbre dans le monde entier a passé régulièrement les mois d’été entre 1900 et 1916 dans cette région et séjournait avec grand plaisir, en raison des liens de parenté entre la famille Klimt, Flöge et Paulick, au bord du lac bleu turquoise avec sa compagne Emilie Flöge (1874-1952).

Encore à peine 20 ans auparavant, en 1883, un guide d’Attersee fit remarquer que l’on devait être un « sacré peintre » si l’on souhaitait « uniquement déterminer approximativement les tons de la surface du lac ». En 1900, Gustav Klimt réussit finalement on ne peut mieux à saisir dans un tableau les couleurs d’Attersee, de telle sorte que le critique d’art Ludwig Hevesi qualifia cela de « cadre rempli d’eau saline ». En définitive, Gustav Klimt se laissa inspirer pour plus de 45 de ses environ 50 paysages connus qui enthousiasment encore aujourd’hui les amateurs d’art du monde entier. Depuis 2003, le parcours à thèmes rend hommage au célèbre estivant du Salzkammergut, en 2012 le centre Gustav Klimt ouvrit ses portes à Kammer-Schörfling, non loin de l’allée du château Kammer peinte par l’artisan.

Un tableau de Klimt retrouvé dans un jardin 

Inattendue et rocambolesque, l’histoire du tableau Portrait d’une dame du maître peintre autrichien Gustav Klimt a pris un tournant qui l’est encore plus quand la toile a été découverte dans le jardin d’une galerie italienne le 10 décembre dernier. C’est dans la galerie Ricci Oddi, à Piacenza au nord de l’Italie, où se déroule un premier fait marquant en 1997 : pendant des travaux de rénovation du musée, le chef-d’œuvre de Klimt Portrait d’une dame disparait tout bonnement sans laisser de traces. Le mystère plane alors pendant plus de 20 ans sans que personne ne mette la main sur le tableau. Il aura fallu en effet 23 ans pour que des jardiniers ne mettent la main par pur hasard sur l’œuvre. Enveloppée d’un sac-poubelle noir, la toile a été retrouvée sans son cadre au fond d’une trappe d’aération, au beau milieu du jardin de la galerie. Un mois d’analyses plus tard, les experts sont formels, il s’agit bien de la toile originale de l’artisan.

Le portrait d’Emilie Flöge

Lorsqu’il travaille dans sa fabrique, Klimt est souvent en compagnie – ou plutôt, entouré – de modèles nus. Klimt ressent le besoin d’observer leur corps en mouvement dans l’environnement. C’est ici que pour la première fois, le peintre autrichien met en valeur la partie ornementale sur la vraisemblance. Il a représenté sa femme comme une femme fatale, et l’a en même temps privée de sa tridimensionnalité naturelle, aplatissant son corps comme une silhouette projetée sur un fond. Dans sa toile, Klimt insère une paire de carrés de couleurs différentes. 

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