Paysage breton: Le moulin David, peinture de Gauguin en 1894

Publié le : 02 octobre 202010 mins de lecture

Le tableau que nous allons analyser est intitulé « Paysage breton ». Le moulin de David », de Gauguin. Paul Gauguin n’aime pas les impressionnistes. Sa recherche picturale ne se limitait pas à représenter la réalité et c’est pourquoi il ne pouvait pas considérer ses collègues amateurs de lumière au même niveau que lui. Sa vision est celle que Picasso dirait lui-même à Gertrude Stein dans le beau livre qui lui est consacré : Picasso (en Italie, publié par Adelphi), que derrière ce que nous voyons, il y a une autre réalité qui doit être révélée et que lorsque nous levons le voile, nous devons être capables de la montrer le plus clairement possible.

C’est ce que Gauguin a essayé de faire : il a essayé, par le biais de l’expérience visuelle, de s’abstraire et de montrer sa vision spirituelle de la réalité. Et son errance à travers la Polynésie à la recherche de cette vision spirituelle de la réalité l’a amené à approfondir sa théorie. Les contemporains qui ont travaillé comme lui, bien qu’à des niveaux différents, sont Cézanne et Van Gogh, avec lesquels Gauguin a partagé ses réflexions et qui ont montré trois manières différentes de se détacher des impressionnistes par leur originalité. Gauguin a appelé le but de ses recherches précisément « l’abstraction ».

Paul Gauguin naît à Paris le 7 juin 1848.

 « Le droit de tout oser. » Phrase terrible, certes, mais Lorsque l’on a pour père l’auteur du coup d’État qui propulsa Louis-Napoléon Bonaparte sur le trône impérial, et pour mère, selon la légende, la descendante d’un vice-roi du Pérou peut-on penser autrement ? Né en 1848, Paul Gauguin, introduit auprès des impressionnistes, renonce à 34 ans à son emploi et décide de se consacrer à la peinture, quitte à se séparer de sa famille. Opposé à la stagnation, le peintre se refusera toujours à stabiliser sa vie ou son art, et ira toujours en avant, quitte à tout risquer, espérant trouver le bonheur. Sa peinture s’en ressent, idéalisée sans être onirique, réelle sans être réaliste. L’auteur des Seins aux fleurs rouges (1899), et des Femmes de Tahiti (1891), à force d’espérance en l’avenir, perdit la santé, mais demeure aujourd’hui l’un des peintres les plus marquants de la fin du XIXᵉ siècle, notamment en raison de son influence sur tous les courants post-impressionnistes qui relèvent du synthétisme.

 Paul Gauguin meurt le 8 mai 1903, épuisé et affaibli, dans les Îles Marquises.

Paysage breton. Le moulin David : analyse du tableau

Le tableau « Paysage breton. Le moulin de David », peint en 1894, à son retour de Tahiti, n’est qu’un exemple de ses recherches. Il s’agit d’une œuvre simple sur le plan stylistique. Gauguin a utilisé un dessin très précis, des lignes verticales et des lignes horizontales pour diviser la scène en parties homogènes.

La simplicité de l’exécution et le choix des couleurs qui ne sont pas toujours en accord avec la réalité rappellent la peinture d’un enfant. Le tableau apparaît compact et fermé dans une réalité mythique et ancestrale.

Probablement, les recherches dont nous avons parlé partent de ceci : vouloir représenter une photographie qui, dans sa simplicité primitive, demande une attention particulière, afin de montrer l’attention avec laquelle Gauguin a reconstruit les détails. Et le sentiment qu’il voulait insuffler au spectateur reflète précisément ce besoin de regarder au-delà de la pure réalité de la couleur et de la lumière.

Paysage de Bretagne. Le Moulin David :

Autre titre : Landscape in Brittany. The David Mill
en 1894
Technique : Huile sur toile
Dimensions : 73 x 92 cm
L’œuvre est exposée à Paris (France) au Musée d’Orsay

Peint en 1894, lors de son dernier séjour à Pont-Aven, Gauguin est pris entre 2 cultures et sa peinture en est le reflet.
Le sujet est breton avec les peupliers au bord de la rivière qui coupent le tableau verticalement, les femmes en costume traditionnel et le moulin David, dit aussi moulin Kermentec, le 4ᵉ moulin sur l’Aven, moulin à papier et moulin à grains.
Mais les couleurs chaudes et le chien sont « importés » d’Océanie.

Lors de son premier séjour en 1886, Paul Gauguin a peint le moulin Ty Meur. Au cours de son dernier séjour, il peint le moulin David. Retour à ses premiers amours pour Pont-Aven. Chaque œuvre marque le début et la fin du parcours de l’artiste à Pont-Aven. Chaque moulin délimite aussi la ville – en amont, c’est la campagne et la bois d’Amour – en aval, c’est le port et la mer.

Cette œuvre est une peinture de la période moderne appartenant aux styles post-impressionnisme et paysage.

 Le lieu de conservation de « Paysage de Bretagne – le moulin David » est Musée d’Orsay, Paris, France.

 Cette reproduction d’art est proposée en open-édition chez Muzéo.

L’œuvre la Vision après le sermon est pour Gauguin le moyen de représenter « une hallucination collective ». Il unit par la simplicité le style et le thème. Le thème de la prière est depuis longtemps un sujet important chez les peintres depuis la Renaissance. Mais Gauguin traite le sujet d’une autre façon en ce sens qu’il ne représente pas les femmes dans des positions très significatives. En effet il n’y a qu’une femme que l’on voit en prière. La place sur toute la partie supérieure est laissée pour cette vision assez « superstitieuse » comme disait Gauguin. C’est la superstition des femmes qui détermine leur attitude. En cela, Gauguin porte un regard qui fait de ces femmes des représentations d’une crédulité religieuse. Ce tableau est significatif de son rapport au village de Pont-Aven ; Gauguin voyait dans ces gens des représentants d’un archaïsme provincial et rustique. Lorsqu’il s’y installe, il retourne à un certain primitivisme de l’art, retour à ses origines. C’est également à Pont-Aven que Gauguin développe son questionnement sur le « sauvage » qu’il approfondira lors de ses voyages.

Œuvre de David Gauguin :

-Jardin sous la neige II ou La neige a Vaugirard I

– La famille du peintre au jardin, rue Carcel

– Un Coin de jardin à Rouen, ou Vue d’un jardin, Rouen

– Le Christ dans le Jardin des Olivers

L’œuvre de Van Gogh est composée de plus de 2 000 toiles et dessins datant principalement des années 1880. Elle fait écho au milieu artistique européen de la fin du XIXe siècle. Il est influencé par ses amis peintres, notamment Anthon van Rappard, Émile Bernard et Paul Gauguin. Il échange aussi des points de vue avec son frère Théo, un marchand d’art connu. Il admire Jean-François Millet, Rembrandt, Frans Hals, Anton Mauve et Eugène Delacroix, tout en s’inspirant d’Hiroshige, Claude Monet, Adolphe Monticelli, Paul Cézanne, Edgar Degas et Paul Signac.

Pont-Aven est une ville de fond d’estuaire, née à la jonction des eaux douces et salées, au niveau du dernier pont sur le fleuve côtier l’Aven. Ce port d’échouage de fond de ria, asséché deux fois par jour lors des marées basses, permettait un modeste trafic de gabares, lougres et chasse-marées qui pouvaient se rendre jusqu’à Quimper, Nantes, Bordeaux ou même Cardiff dans le dernier quart du XIXe siècle pour y acheminer des pommes de terre et y charger du charbon. La navigation dans la ria de l’Aven, où affleurent de nombreux bancs de vase molle, était parsemée d’embûches, y compris à hauteur de l’Océan Atlantique pour le franchissement de la barre de Port Manec’h. Ce n’est plus désormais qu’un port de plaisance.

« Pont-Aven étant établie dans une vallée entre deux collines abondamment boisées, s’ouvrant vers le sud et la mer, le climat y est tempéré, favorable au travail en plein air » remarque Henry Blackburn3, ce qui a contribué à y attirer les peintres.

La commune de Pont-Aven englobe en outre de vastes portions de territoire non urbanisés qui appartenaient à la commune de Nizon avant qu’elle ne fusionne en 1954 avec celle de Pont-Aven. De nombreux villages parsèment cet espace. Le bourg de Nizon, ancien chef-lieu de commune, constitue la seconde agglomération en importance. Au nord de la ville, surplombant l’Aven, se trouve le « Bois d’Amour ».

Paul Gauguin retournait certaines toiles qu’il possédait de peintres de son époque pour y composer ses propres œuvres. C’est le cas, par exemple, du nu de la collection Slomovic comportant au verso la vue d’une chambre. Un autre cas est la nature morte Villa Julia de l’ancienne collection Lefort des Ylouses montrant un nu (inachevé et non identifié) de l’autre côté.

  • Paysage d’automne (1877), collection particulière, Copenhague.
  • Mette Gauguin cousant (vers 1878), Fondation et Collection Emil G. Bührle, Zurich
  • Rouen, Les Toits bleus (1884), collection particulière, Winterthour, Suisse

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